КЫРГЫЗСТАН

David m’a fait remarquer que je pourrais raconter un peu plus d histoires de la vie quotidienne. Alors je vais vous raconter les bricoles arrivées pendant la première semaine avec Nadine : A l’aéroport, impossible de démarrer, et ce n’est pas le coup de la panne prémédité, mes batteries sont comme moi, elles n’aiment pas le froid, et en ce momenr on a des temperatures negatives. J ai dormi sur le parking, et puis nous réveiller à 6 h du matin, ce n’est plus dans nos habitudes, ma bête et moi. Bref les câbles sont là pour ça après tout. A peine sortis de Bichkek, je m’arrête à cheval sur un gros caniveau pour enrober mes tuyaux d eau à l extérieur et en dessous de la caisse avec une bombe de polyuréthane, évidement je m’en mets partout, ça ne colle pas bien. Le lendemain une patte de soutien d un ventilateur casse, l’hélice se désolidarise du moteur, pas de problème, j’en ai un deuxième. Mais pas de chance, le soir après une journée sur de la tôle ondulée un boulon du deuxième casse, toutes les pales s’arrachent et détruisent 4 faisceaux du radiateur, qui fuit comme le ruisseau d’à coté. Pas de panique, je colmate tant bien que mal avec du papier, et nous ferons 170 km en remettant de l’eau tous les 5 km environ, je pense à ce moment là à Caroline qui faisait le même cinéma avec des jerrycans l’an dernier dans la cordillère des Andes. Arrivés à Naryn, le radiateur est vite ressoudé, mais pas de ventilateur ; pas grave, il fait froid, il n’y a pas trop de montées pour rejoindre Bichkek, et puis on s’arrête quand ça chauffe, ou on balance des seaux d eau sur radiateur et moteur… J achète deux ventilos au bazar de Bichkek, mais impossible de les adapter, ils sont trop épais, je vais les changer contre un double, que je fixe avec un liteau bois, et nous voila repartis dans la montagne, mais de suite ça rechauffe…Keskispasse ? Rien de grave, le fusible a fondu, on repart ça rechauffe…keskisrepasse ? Simplement ils ont été branchés à l’envers, eh oui avec du 12 volts continu, il y a un plus et un moins, bref entre temps on a crevé ; le matin on attend le soleil pour partir, sinon on branche la nouvelle batterie achetée à Bichkek, que je garde ‘au chaud’ à l intérieur. En voulant tirer des autochtones en panne d’essence, j’arrache mon pare choc arrière, que je fais ressouder à Bokonbaïev, ou en faisant le plein d’eau des gosses shootent dans mon bouchon de réservoir qui tombe dans un regard inaccessible…Voila en gros , avec un excès de vitesse : 65 au lieu de 50 dans un village, qui est réglé avec 150 soms, soit 3 euros, une semaine normale de voyage. Mais en fait ce n’est qu’une facette, parce que pendant cette semaine, on a franchit des cols à plus de 3000 m, assisté à une fête du cheval extraordinaire, fait une journée de cheval avec un chasseur à l’aigle, dormi chez l’habitant avec des allemands rencontrés la bas, avec comme anecdote un caca de poule dans l’eau du thé, mangé sous la yourte, Nadine a gouté le lait de jument fermenté, elle vous en donnera des nouvelles, vu des paysages magnifiques, des couleurs d’automne pas les mêmes qu’en France dixit Nadine, longé des lacs, patiné dans la neige, entourés de pics à plus de 5000, vu des pétroglyphes, etc.…
A bientot, a vous de me donner de vos nouvelles
JJ